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Mali

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2020-07 Factsheet

< Apr 2020
July 2020
Dec 2020 >
Ulrich Gaël / UNHCR, 2020

Highlights

La crise multidimensionnelle et prolongée de 2012 qui a secoué le Mali, constitue une trouble pour la survie de populations vulnérables en situation de déplacements spontanés et continus. Le cycle de mouvement des populations a atteint un score pic de 250,998 personnes déplacées internes (PDIs) en Avril 2020 contre environ 207,750 PDIs en fin 2019 et 80,300 PDIs en fin 2018 d'après les sources de la Commission du Mouvement de Populations (CMP) et de la DTM (Displacement Tracking Matrix).&#13;
Cette évolution de tendances s'explique par les déplacements enregistrés au début de l’année dû aux conflits successifs et interminables entre les groupes armés non identifiés qui engendrent la poursuite des mouvements de populations puis au rétrécissement de l’accès humanitaire. Ces soubresauts n’épargnent pas les localités frontalières qui subissent aussi ces affrontements récurrents.&#13;
Les enfants représentent 57% dans les ménages de PDIs contre 43% d’adultes. La population des PDIs enregistrée est constituée de 54% de femmes et 46% d’hommes.&#13;
Les régions du centre et du Nord à l'instar de Mopti (99 598 PDIs), Gao (58 040 PDIs), Tombouctou (30 304 PDIs), Ségou (24 291 PDIs), Ménaka (17 758 PDIs), Sikasso (2 598 PDIs), Bamako (2 350 PDIs), Koulikoro (2 031 PDIs), et Kayes (1 624 PDIs), abritent le plus grand nombre de PDIs. Ce nombre est dû aux incidents qui ont affecté les régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka, Kayes et Ségou depuis l’année 2018.

NFI

Shelter

Coverage against targets

Need analysis

Les besoins en abris chez les personnes affectées par les déplacements s'intensifient face aux contraintes de capacités limitées des partenaires du Cluster dans cette période d'hivernage marquée par les vents et les violents et les inondations qui détruisent et emportent les structures des abris de fortune et d'urgences réalisés pour de durées de vies courtes généralement pour faciliter la transition au déplacement. De plus, la pandémie du COVID-19 qui nécessite des mesures barrières et de riposte impliquant les cohabitations des familles vulnérables à devoir réduire leur densité démographique dans les maisons et sites informels et formels en dépit de leur faible niveau socio-économique. De nombreux ménages vulnérables logés par les familles d'accueil ont perdu leur habitat et présentent des besoins urgents en support d'abris et articles non alimentaires qui nécessiteraient une adaptation à la situation des catastrophes naturelles et à la propagation de l'épidémie du Corona Virus.&#13;
A la suite des pluies diluviennes dans les régions de Mopti, Ségou, Gao et Tombouctou, les évaluations de terrain lancées depuis le 09 juin 2020 sur les abris endommagés sur les différents sites de Personnes Déplacées. L’équipe d’évaluation composée des organisations et services suivants : OIM, UNHCR, DRPC, DRDSES a émis des recommandations suivantes :&#13;
- Mettre à la dispositions de nouvelles tentes sur les sites où les tentes altérées sont hors d’usage sur le site de socoura, walirdé, barbae 1 et 2, Sarema;&#13;
- Réparer les tentes qui n’ont pas enregistré de dommages considérables sur les sites de socoura, sarema ;&#13;
- Renforcer les huttes traditionnelles avec des bâches sur les sites ou des tentes n’ont pu être installés faute d’espace nécessaire ;&#13;
- Impliquer les différents acteurs concernés pour une meilleure réponse en faveur des PDIs des différents sites touchés ; &#13;
- Faire le suivi de ces actions sur le terrain pour une meilleure réponse en faveur des PDIs de les cercles ;&#13;
- Mettre à profit l’expertise de la DRPC pour soutenir les PDIs pendant cette période hivernale avec les abris ;&#13;
- Tenir une réunion pour planifier les actions nécessaires sur le terrain suite à l’évaluation.

Response

Les acteurs dans le domaine de logements d'urgences et articles non alimentaires continuent d'apporter leur assistance dans leurs zones d'interventions respectives en s'adaptant à la situation de la pandémie du COVID-19 à travers la mise en œuvre des mesures d'adaptations aux Programmes établis dans le Plan de Réponse Humanitaire qui intègrent la dimension du COVID-19. Ces mesures impliquent le respect des normes barrières de leur personnel au niveau opérationnel et des bénéficiaires dans la mobilisation sociale via les canaux de communication et sensibilisation, le lavage de main, le port de masque, la distribution supplémentaire des articles non alimentaires en ajoutant les kits de protection, l'incitation au respect de la note d'orientation établie et convenue par l'EHP dans le respect minimal des normes dans les interventions sur les sites et lieux de regroupement. Ces prévisions visent aussi à limiter le regroupement à travers les plaidoyers auprès de services de l'Etat dans la cartographie des édifices publics et espaces non utilisés pour le désengorgement, le renforcement des lieux d'isolements en services multisectoriels et sociaux de base. Les réponses dans ce sens sont suivies régulièrement et partagées dans les sitReps bihebdomadaires publiés par OCHA. Les acteurs du Cluster se sont mobilisés notamment dans la révision à mi-parcours du Cycle de Programmation humanitaire (HPC 2020) dans l'estimation de personnes dans le besoin et cibles prenant en compte l'aspect du COVID-19. De même que l'enclenchement du processus d'adaptation du package des articles non alimentaires en situation d'urgence et épidémiologique élargi et inclusif aux acteurs puis la planification du nouveau cycle de programmation qui sera ficelée aux stratégies du logement, les catastrophes naturelles et la résilience.

Gaps / challenges

Les défis sécuritaires en termes des incidents des braquages sur les partenaires retardent la réponse et accroissent les besoins chez les déplacés. L’espace géographique y joue également en raison d’accès de corridors humanitaires et les incidents fréquents des Engins Explosifs sur les pistes rurales et ouvrages d’arts puis l’incendie des terres et logements lors des attaques renforcent les vulnérabilités de déplacés en dépit des problèmes fonciers qui engendrent les occupations anarchiques et d’éventuelles évictions forcées qui ne compliquent la réponse en abris.&#13;
Un autre défi est celui du niveau de financement qui atteint 9,3 % par les efforts de bailleurs. Les besoins critiques de familles dans le domaine des abris et articles non alimentaires nécessitent des efforts supplémentaires de financement pour renforcer la capacité des acteurs dans la réponse afin d’assurer la protection de groupes vulnérables marginalisés qui subissent de chocs réguliers sous l’effet de la menace de leur environnement de protection qui se manifestent par de mécanismes d’adaptation négative dans leur recherche des solutions de logement à leurs progénitures.